Soul sur Disney + : une "décision destructrice" selon les cinémas français

La non sortie en salle du nouveau Pixar fait réagir la FNCF.

On n’a pas vu de directeur de salle de cinéma détruire une PLV de Soul, comme ce fut le cas pour Mulan, privé de sortie sur grand écran par Disney en août dernier. L’annonce que le nouveau, et très attendu, film Pixar serait réservé à la plateforme Disney + (le 25 décembre) a néanmoins fait bondir la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF), qui a fait savoir sa désapprobation dans un communiqué relayé par Le Film Français. 

"Les salles de cinémas font part de leur immense frustration par rapport à cette décision destructrice de valeur pour toute la filière", s’inquiète la FNCF. "Après le précédent de la sortie de Mulan en Premium VOD plutôt qu’en salle dans de nombreux pays, alors qu’en France toutes les salles de cinéma sont ouvertes et que les spectateurs sont au rendez-vous des films qui sont à l’affiche, la décision de Disney apparaît économiquement totalement injustifiée".

Disney est à nouveau dans la ligne de mire des exploitants, mais le problème est plus général et ne se résume pas à ce seul studio, souligne le communiqué de la FNCF : "Plus généralement, les studios américains qui reportent ou annulent des sorties de films très populaires et très attendus prennent le risque d’affaiblir durablement les salles de cinéma qui sont pourtant au cœur de leur activité. La FNCF en appelle à une approche qui valorise les pays où toutes les salles sont ouvertes en respectant un strict protocole sanitaire et où le public se rend nombreux pour voir les films à l’affiche".

Si les salles françaises enregistrent une baisse spectaculaire des entrées cette année, elles s’en sortent mieux que dans la plupart des pays voisins, comme le Royaume-Uni où le réseau Cineworld a annoncé qu’il fermait tous ses cinémas jusqu’à la fin de l’année, ou les Etats-Unis. Les films français sont eux bien présents (merci l’exception culturelle !), mais ils ne peuvent compenser l’absence des grosses productions américaines qui va encore peser sur la fréquentation jusqu’à la fin 2020, et au-delà.