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Remis en lumière par Tarantino, il était l’une des légendes de la musique de films italienne.

Luis Bacalov, mort hier à l’âge de 84 ans, était un peu à Ennio Morricone ce que Sergio Corbucci fut à Sergio Leone : l’éternel second couteau, le deuxième sur le podium, à l'ombre des spotlights, adoré par les puristes mais moins connu du grand public. C’est d’ailleurs pour Corbucci que Bacalov composa son thème le plus fameux : celui de Django, hit du western italien à l’intro légendaire, dans laquelle Franco Nero errait dans le désert en traînant un cercueil derrière lui, pendant que le chanteur Rocky Roberts s’époumonait en imitant Elvis Presley. Bacalov connut un regain de popularité dans les années 1990-2000, d’abord en remportant l’Oscar de la meilleure musique de film pour Le Facteur (en 96), puis lorsque Quentin Tarantino utilisa certaines de ses compositions dans les bandes originales de Kill Bill vol. 1 (Le Grand Duel), Kill Bill vol. 2 (Summertime Killer) et bien sûr Django Unchained, sa variation sur le mythe de Django.

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Né en Argentine en 1933, Luis Bacalov s’était installé en Italie à la fin des années 50, et se fit connaître en signant la musique de L’évangile selon Saint Matthieu de Pasolini en 1964 (qui lui vaut une première nomination à l’Oscar), avant de composer ses scores les plus excitants au cours des décennies 60-70, en se consacrant principalement au western (en plus de Django et du Grand Duel, citons El Chuncho, Texas, On m’appelle King ou Amigo ! Mon Colt a deux mots à te dire) et au polar (Milan Calibre 9, Meurtres au Soleil, Salut les pourris, L’Exécuteur…). Il travailla aussi pour Fellini (La Cité des Femmes) et Francesco Rosi (La Trêve). On se quitte en musique, forcément, avec quelques-uns des sommets de son œuvre :

Le Grand Duel (1972)


Django (1966)


Lo Chiamavano King (1971)