Glass/Incassable
Disney

Nous les recensons ici, de la moins spoiler à la plus spoiler.

Glass sort cette semaine et c’est un événement pour tous les fans du "Shyamalan Universe" puisque le réalisateur de Sixième Sens y conclut sa trilogie initiée avec Incassable, en 2000, et poursuivie par Split, en 2016. Il réunit donc ici David Dunn (Bruce Willis), Kevin/Hedwig/Patricia etc. (James McAvoy) et Elijah Price (Samuel L. Jackson) afin de boucler son histoire de super-héros.

Dans les pages de Première, le cinéaste explique qu’il avait déjà développé La Horde (les multiples personnalités de Kevin) lors de l’écriture d’Incassable, mais qu’il avait finalement mis cette idée de côté, pour y revenir ensuite dans Split. Une fois devant Glass, on découvre qu’il a aussi conservé des scènes coupées de son film original pour les utiliser près de 20 ans plus tard. Voici les exemples, du moins spoiler au plus spoiler.

Avant tout, précisons que l’action de Glass ne se déroule pas exactement début 2019, soit le moment de sa sortie, mais en 2016, quelques semaines seulement après celle de Split. Car David se met à la recherche de Kevin juste après l’avoir vu à la télévision. Soit seize ans après avoir survécu à l'accident de train.

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Des flashbacks tirés d’Incassable avec Joseph Dunn
Pour le coup, il ne s’agit pas de scène coupée, mais bien de plans repris directement du montage officiel d’Incassable : M. Night Shyamalan a refait appel à l’acteur Spencer Treat Clark pour jouer Joseph Dunn, le fils de David. Malgré les difficultés à communiquer avec son père enfant, il développe une certaine admiration pour lui. En grandissant, il décide même de l’aider à utiliser son pouvoir pour protéger la population. Reprendre le même comédien renoue un lien malin avec le film original, surtout lorsqu’on le voit enfant/adulte d’un plan à l’autre à l’aide d’une utilisation intelligente des flashbacks.

L’accident traumatisant d’Elijah
Une autre comédienne d’Incassable revient : Charlayne Woodard, qui joue la maman d’Elijah Price. Le réalisateur concocte alors une scène de flashback avec son jeune fils, qui ne cesse de se briser les os à cause de sa maladie. Shyamalan reprend une séquence assez longue qu’il avait tournée à l’époque, mais finalement coupée du montage final : une journée à la fête foraine où le garçon n’hésite pas à grimper à bord d’un manège à sensation, ce qui le blesse gravement malgré ses précautions. Les vêtements et peluches qu’il avait placés autour de lui pour se protéger s’envolent, il se cogne, se brise des os et s’écroule en pleurant. Une idée qui illustre la souffrance physique dans laquelle il a grandi, et qui est l’un des thèmes forts de cette trilogie, mais qui était déjà montrée autrement au cours de l'intrigue d'Incassable. Notons qu'elle figure en bonus de certaines versions du film sorti en 2000.

Et le choc de David
Notez qu’on voit aussi le même type de scène expliquant le traumatisme de Dunn, qui a failli se noyer quand il était enfant à cause de ses camarades de classe qui lui maintenaient la tête sous l’eau. Là aussi, elle illustre une idée connue depuis Incassable, puisqu’elle montre les origines de sa phobie de l’eau, un élément important de la saga. Coupée à l'époque, elle fait ici figure de piqûre de rappel.

Attention, spoilers !
Ce dernier exemple se déroule lors d’une scène clé de Glass.

Au milieu de l’intrigue, Mister Glass découvre un élément clé sur l’identité du père de Kevin, puis le spectateur l’apprend à la fin du film : celui-ci était à bord du même train que David, ce qui signifie qu’il est mort lors du déraillement, puisque le héros du film était le seul survivant. Cela explique en grande partie les choix futurs du jeune homme doté de multiples personnalités, qui a été élevé par une mère violente, qui le maltraitait, et qui a peu à peu développé son pouvoir en guise de protection.

Pour illustrer cette révélation, le metteur en scène a décidé de revenir quelques instants avant l’accident de train, réutilisant du coup quelques plans de Bruce Willis de l’époque. Il y a ajouté un complément tourné de nos jours : le personnage du papa, dont on peut lire le nom de famille sur son sac.


Glass : Du grand Shyamalan [Critique]