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L'écrivain philosophe Bernard Henri Lévy a suivi de près le conflit libyen et en a même tiré un film, Le Serment de Tobrouk, qui intègre aujourd'hui la sélection officielle du Festival de Cannes en séance spéciale. Le projet s'agrémente des photographies du photographe Marc Roussel et s'intéresse à la révolution du peuple opprimé contre son dictateur, Mouammar Khadafi.Le Serment de Tobrouk cherche à témoigner d’un fait inéluctable : l’Histoire n’est pas figée dans le temps, et la liberté politique et humaine sont le résultat d’un combat acharné. Le communiqué de presse du Festival de Cannes, qui dévoile l'info, explique aussi que quatre personnes de la première heure de la révolution libyenne seront présentes à Cannes pour cette 65èmeédition et précise que le long-métrage est tout juste terminé. "En invitant Le Serment de Tobrouk, dont le montage est à peine achevé, Gilles Jacob et Thierry Frémaux entendent rappeler qu’un film peut être aussi le passage de flambeau entre des peuples que rassemble le même amour de la liberté", conclue le papier. Pour son réalisateur, choisir d'intégrer ce film à Cannes est avant tout un geste politique. Interrogé par le Huffington Post, il s'est dit "ému" par ce choix : "Le film montre, je crois, ce qui pourrait être fait, en Syrie par exemple, si on décidait une bonne fois de dire halte au massacre. Homs aujourd'hui, c'est Benghazi hier. Ce qu'on a fait à Benghazi, on pourrait le faire à Homs. Et que ce film soit montré là, à Cannes, permettra que cela soit dit et montré. Le Serment de Tobrouk est un film politique. Le geste de Thierry Frémaux est un geste politique."Sélection officielle du 65ème festival de CannesSuivez toute l'actu cannoise sur notre dossier spécial avec Orange Cineday