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 James Cameron pense avoir trouvé une solution pour optimiser la 3D au cinéma.Parmi les avantages d’Avatar sur les autres films en 3D, un fut discret mais révolutionnaire : le film de James Cameron est le seul à ce jour à avoir su considérablement atténuer la déperdition de luminosité (et donc de contraste de l’image) due à la vision avec des lunettes. Le réalisateur espère aller encore plus loin avec Avatar 2 et 3. Il l’explique au Wall Street Journal : "Je veux m’attaquer au problème de la lumière dans les salles. Je vais tourner ces suites à 48 voire 60 images/seconde (NDR : la vitesse traditionnelle est de 24 images/seconde). Projeter à cette vitesse devrait rendre l’expérience plus confortable pour les gens. Certains sont plaints de nausées ou de vertiges en voyant Avatar, je pense que c’était à cause de l’effet stroboscopique de la 3D en 24 images/seconde qui sera ainsi éliminé".  Pour une fois Cameron n’innovera pas tout à fait. Il faut en effet rendre justice à Douglas Trumbull, l’homme des effets spéciaux de 2001, odyssée de l’espace, qui inventa au début des années 80, le Showscan, un révolutionnaire procédé de projection à 60 images/seconde sur une pellicule en 65 mm, qui procurait d’extraordinaires effets de réalisme et de relief. Trop coûteux pour être utilisé dans des longs métrages à l’époque - il aurait fallu équiper les systèmes de projection des salles de cinéma - le Showscan servit néanmoins de support pour des courts métrages destinés aux salles Imax à fauteuils sur vérins. Un marché qui a disparu depuis. L’idéal serait que Trumbull, technicien de génie, collabore avec Cameron sur les suites d’Avatar.