Choix N°1 : Foxcatcher de Bennett Miller avec Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo...Synopsis : Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte. L'avis de Première : Comme Bertrand Bonello, Bennett Miller transcende le biopic illustratif pour livrer un film sépulcral fascinant. Chaque année, à Cannes, on s’amuse à trouver des correspondances entre les films, à cerner des thématiques, à dégager des tendances, bref à donner du sens à une sélection qui, parfois, n’en a pas. Risquons-nous néanmoins, à mi-Festival, à établir un jeu de miroirs entre les deux films les plus envoûtants de cette première semaine : Foxcatcher et Saint Laurent. Dans les deux cas, le héros est un créateur omniscient, persuadé de son génie, secret, drogué, sujet aux sautes d’humeur, jaloux de son pouvoir, doublé d’un petit enfant paumé dont le besoin d’amour est proportionnel à son égoïsme et à sa mégalomanie. Lire la suite...Bande-annonce :  Choix N°2 : Discount de Louis-Julien Petit, avec Olivier Barthelemy , Corinne Masiero , Pascal Demolon...Synopsis : Pour lutter contre la mise en place de caisses automatiques qui menacent leurs emplois, les employés d’un Hard Discount créent clandestinement leur propre "Discount alternatif", en récupérant des produits qui auraient dû être gaspillés.L'avis de Première : Envie de dire : "Merci !" Enfin, un premier film français qui fait le pari audacieux d’éviter la comédie formatée prime time de TF1 et choisit de convertir les enjeux cruciaux de la crise économique actuelle en une célébration lucide des vertus solidaires qui naissent dans le désespoir, enthousiaste et bien moins angélique qu’elle n’en a l’air au premier regard. Envie de dire merci de soigner à ce point la caractérisation des personnages (quitte à faire un peu de zèle, comme en témoignent les parenthèses superflues sur la vie privée de la patronne), de mettre en lumière de bons comédiens aussi discrets sur les écrans que magnifiques de présence à l’image et d’emballer le tout avec un tel sens de la mise en scène. Il s’appelle Louis-Julien Petit et ses débuts de réalisateur sont dignes de ceux d’un Ken Loach hexagonal qui prendrait les armes de l’humour tempéré, d’un humanisme parfois électrisant, mais également du divertissement assumé pour livrer son combat. Envie de dire : "Encore !"Bande-annonce :   Choix N°3 : Une Merveilleuse Histoire du Temps, de James Marsh, avec Eddie Redmayne , Felicity Jones , Charlie Cox ...Synopsis : 1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.L'avis de Première : Adapté des mémoires de l’ex-épouse de Stephen Hawking, Une merveilleuse histoire du temps retrace sous un angle sentimental l’existence d’un des plus célèbres et éminents scientifiques vivants. Si le génie du spécialiste des trous noirs est rendu avec un rythme plein d’entrain, sa lutte contre la paralysie est parfois édulcorée au bénéfice d’une tonalité humoristique et d’un éloge de la combativité du couple. Mais le point de vue sur les événements se fait plus troublant à mesure que le film entre dans la zone du mélodrame : explorant la question d’une possible infidélité, qui dévoile les fragilités de la vie familiale, cet honorable biopic confie alors son destin à la subtilité de ses acteurs et à la stupéfiante performance d’Eddie Redmayne, qui compose un Stephen Hawking facétieux et électrisant.Bande-annonce :   Toutes les autres sorties ciné de la semaine sont ici