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Pour comprendre Je fais feu de tout bois et Dante Desarthe un flashback s'impose. En 2005, Dante est un cinéaste qui commence à compter. Il a signé des longs-métrages remarqués par la critique (Fast, Cours toujours) et se met à travailler sur un projet de film ambitieux qui, pour des raisons de production, ne verra jamais le jour. Plutôt que de ruminer sa frustration, Dante décide alors de prendre sa caméra DV et de transformer son inaltérable envie de cinoche en film guerilla. Le résultat ? Je me fais rare, merveille d'insolence, de drôlerie provocante et de réflexion (plus profonde qu'il n'y paraît) sur le cinéma, qui marque surtout la naissance de son double fictif, Daniel Danite. Dans ce film-journal, Daniel s'interrogeait sur la mort du cinéma et tentait d'apporter au monde ses solutions. 6 ans plus tard, le cinéma est toujours aussi malade; Daniel aussi. Je Fais feu de tout bois trace le même sillon et raconte comment DD (non, pas le justicier aveugle) décide de devenir le troisième frère Coen. Le plan est simple : si chaque cinéaste se choisit un frère, c'est moins de films, mais meilleurs et plus rentables... A ce jeu, les Coen ne sont pas le pire choix, mais encore faut-il les contacter et leur proposer ce marché. Comédie loufoque sur la transmission, les frères Coen, le cinéma, le bowling, les croisières transatlantiques et les musées en plein air, Je me fais rare - qui vient de sortir en salle - était l'occasion rêvée d'interroger Dante sur ses motivations, son histoire et son rapport au cinéma. Et comme ses films ne ressemblent à rien de ce que vous avez vu; comme il se met en scène et (un peu) en danger, il fallait une interview à la hauteur. L'interview de Dante Desarthe - part 1, c'est ici !